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Channel: Religions – Républicains et Laiques Audois
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Islam vs laïcité ?

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Au-delà des problèmes de compréhension de ce qu’est vraiment la laïcité, quand on veut sortir des dérives et des amalgames partisans, il y a un certain nombre de questions qui se posent et qui motivent pour certains l’affirmation que la laïcité ne serait plus adaptée à notre société.

Je m’adresse à des militants laïques qui sauront tirer de ces réflexions sur la réalité de notre société les conclusions d’action qui leur semblent nécessaires. Je ne veux pas laisser aux seuls politiques du FN le rôle d’analystes de ce problème.

L’islam en France pose la question des locaux de prière, de la nourriture halal en collectivité, des vêtements féminins discriminants en ville, celle de l’intégrisme djihadiste et des risques de terrorisme, mais aussi du refus d’intégration et du droit à une différence communautariste dans l’unité nationale. Bien entendu cela ne concerne pas l’ensemble des musulmans qui vivent en France, mais il y a des comportements individuels et ceux d’associations bien médiatisées qui interrogent sur la possibilité d’une vie en commun, ce qui est exploité politiquement.

Par rapport au manque de mosquées, l’on demande de faire exception à la loi de 1905 pour permettre le financement par les collectivités locales de nouveaux édifices destinés au culte musulman, et cela est justifié par le manque d’égalité qui existerait par rapport aux autres religions qui possèdent déjà leurs locaux de culte.

Il est incontestable qu’il n’y avait pas de mosquées en France en 1905, mais il y avait des églises, des temples et des synagogues. Les cultes protestants et juifs se conformèrent alors à la loi et créèrent des associations cultuelles pour gérer leurs lieux de culte, qui ne furent pas saisis mais dont ils assumèrent totalement le financement. Leur situation ne fut pas avantagée par rapport à ce qui est maintenant le cas des musulmans. Ils n’ont eu que l’avantage de l’ancienneté de leur présence qui leur permettait de posséder déjà des locaux depuis des années, tout en créant de nouveaux, toujours à leur charge.

L’église catholique, elle, a bénéficié de l’avantage d’une situation héritée en tant que culte très majoritaire et d’une implantation très large qui couvrait tout le territoire français. Avec son refus de la loi du 9 décembre 1905 de constituer des associations cultuelles pour gérer ses bâtiments, ceux-ci furent saisis et confiés aux maires. Il fallut attendre 1925 pour que des associations diocésaines soient créées, sous l’autorité des évêques, à la place de celles prévues par la loi. En attendant, par souci de garantir la liberté de culte, les « églises-municipalisées » ont continué à être utilisées.

Une loi du 28 mars 1907 a officialisé cet usage laissant les églises « à la disposition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de leur religion » et une loi du 13 avril 1908 a confirmé la dévolution des « églises-bâtiments » aux communes. La loi de 1905 a été modifiée à plusieurs reprises, mais en préservant toujours les articles 1 et 2 qui en sont le fondement.

L’art. 13 de la loi du 9 décembre 1905, modifié par la loi du 2 juillet 1998 (eh, oui !…) confirme que « les édifices servant à l’exercice public du culte seront laissés gratuitement à la disposition des établissements publics du culte, puis des associations appelées à les remplacer… ». Finalement, c’est le culte qui avait refusé l’application de la loi, qui n’avait pas voulu des associations propriétaires des lieux de culte que cette loi prévoyait, qui a été le plus avantagé, n’ayant même pas à payer le loyer aux mairies !!!… L’église catholique peut encore faire la fine bouche face à la laïcité de l’État ?….

Juifs et protestants ont dû se débrouiller pour financer synagogues et temples comme c’est le cas maintenant pour les mosquées des musulmans. Ceux-ci ne sont pas plus discriminés par l’art. 2 de la loi que les juifs, protestants ou autres, mais il incontestable que les catholiques ont bénéficié de leur effet de masse et qu’aucun gouvernement n’a voulu prendre le risque politique de recommencer les tensions sociales qu’avaient entraînées les lois sur les congrégations et les inventaires d’avant 1905.

La nourriture dans les cantines scolaires est l’objet de surenchères plus provocatrices et politiques que laïques. Ne mettre au menu que des plats à base de cochon c’est de la provocation pure et simple à l’égard des enfants musulmans. C’est une action volontaire pour les rejeter des repas scolaires. Est-ce pour cela qu’il faille ne faire qu’avec des produits certifiés halal servis à tous ? Faut-il, s’il y a des enfants de confession juive, faire du casher pour tous ? Faut-il des assiettes et des couverts différents pour les viandes et les laitages ou poissons pour être conformes aux lois rabbiniques ?  Les familles juives n’ont jamais eu cette exigence dans les cantines de l’école publique.

Les menus dans les cantines doivent être variés et diététiquement équilibrés mais ils ne peuvent pas être faits au goût de chacun. Les enfants savent bien choisir ce qu’ils préfèrent. S’il y a plusieurs plats au choix, ils choisissent ce qu’ils aiment. Obliger à manger végétarien pour qu’il n’y ait pas de problème est une plaisanterie pas digne des politiques qui, en la disant, se moquent du monde.

Pour respecter la laïcité dans une cantine scolaire il ne faut pas que les enfants aient des menus séparés, ni, surtout, qu’ils mangent à cause de cela dans des tables séparées selon qu’ils soient musulmans ou non, car ce serait de la ségrégation religieuse. Si le menu est unique, l’enfant qui n’aime pas telle chose ne la mange pas, mais il ne faut pas qu’à la provocation des parents qui exigent du halal on ne réponde par la provocation de ne leur offrir que du haram. Les média en font une information essentielle de ce qui ne devrait que rester occasionnel, local et anecdotique sans la résonance politiquement nationale qu’on lui donne aussitôt pour attaquer la laïcité invoquée par les uns contre les autres, à la grande joie de certains maires en besoin de publicité personnelle.

Le vêtement discriminant, essentiellement féminin, n’est pas imposé par la société laïque, comme ce fut le cas pour les juifs au Moyen Age, obligés de porter la rouelle ou le chapeau jaune afin de les reconnaître et d’éviter qu’ils se confondent avec les autres. Ces foulards dits islamiques, ces niqabs féminins ou autres djellabas masculines sont portées aussi pour bien montrer une différence avec les non musulmans mais c’est un affichage public de leur religion que personne de l’extérieur ne leur a imposé. Ils se le sont imposés par une conception de l’islam rigoriste, sous l’influence médiatique de certains conférenciers intégristes et surtout des TV du Golfe qui ont transmis aux fidèles une vision wahhabite de leur religion provenant d’Arabie Saoudite ou celle de l’Iran chiite en ce qui concerne le tchador.

Beaucoup de musulmans de France ont conformé leur pratique religieuse, non à la tradition familiale venant de leur pays d’origine, mais aux injonctions que ces paraboles télévisuelles introduisent chez eux. La pression sociale du voisinage dans les quartiers-ghettos a fait le reste car les jeunes désireux de mieux connaître leur religion suivent les enseignements télévisuels et ne font plus confiance à leurs parents, souvent illettrés, en réaction à leur échec dans la vie. Ils contestent la civilisation occidentale et font pression auprès de leurs sœurs, mère ou épouse pour les conforter à suivre les prescriptions vestimentaires prétendument obligatoires pour être conformes à leur religion. (1)

Le Recteur de l’Université Al Azhar au Caire avait interdit, il y a quelques années, le port du niqab pour assister aux cours et dans l’enceinte de cette institution. Si le Coran incite à la pudeur féminine, rien n’oblige à porter ces vêtements qui ne correspondent qu’aux traditions tribales d’Orient, d’Afghanistan ou du Pakistan. Le Maghreb musulman était bien moins rigoriste que nos banlieues à ce propos. Ces vêtements sont une façon de se différencier, de se séparer, de refuser tout contact avec les autres : une partie des musulmans français s’assument ainsi à part des autres citoyens même s’ils ont légalement la nationalité française.

L’actualité de ce jour m’a fait connaître la réaction d’une journaliste tunisienne, ce qui n’est pas un cas isolé, qui refuse de considérer que la chanteuse « Diam’s » la représente en tant que musulmane avec ses vêtements intégristes. Elle affirme que les musulmans de France ne veulent pas être différents et qu’ils veulent la ressemblance avec les autres Français. Le problème est qu’en France l’on revendique médiatiquement le droit de porter ces vêtements comme exigence personnelle libre de toute contrainte, mais que, pendant ce temps, dans les pays musulmans des voix s’élèvent de plus en plus nombreuses pour vouloir s’en affranchir. Élisabeth Badinter l’avait rappelé dans son audition par la Commission de l’AN à propos du port du voile ou de la burqa.

Cela s’accompagne de revendications de prise en compte de cette différence partout dans la société. Praticiens refusés dans les hôpitaux pour les musulmanes, piscines ouvertes pour les femmes seules, refus du sport pour les filles, refus de certains cours des sciences naturelles, contestation de l’enseignement de l’histoire si cela ne correspond pas à la doxa courante chez les musulmans, particulièrement concernant l’holocauste des juifs, volonté d’imposer le foulard et le niqab en classe, dans les écoles, etc. La liste est longue et non exhaustive… Si cela ne concerne pas la totalité des musulmans, c’est la minorité agissante qui détermine des actions, reprises par les journaux, la radio et la télévision et qui alimentent ainsi des attaques contre la laïcité qui les empêcherait d’exprimer leur différence : ils veulent apparaître musulmans et les lois doivent, selon eux, s’adapter à cette exigence. Ils sont nombreux à le faire en ville.

Comme il y a des provocations « islamophobes » il y a aussi des provocations « islamistes » et tout cela s’accompagne d’amalgames politiques qui ne sont pas sans influence sur l’homme, la femme, citoyens, qui, au nom de la liberté, finiraient, tantôt par accepter que la laïcité disparaisse, sans comprendre qu’elle est un rempart de défense des libertés, le meilleur moyen de faire coexister les musulmans avec les autres, tantôt par rejeter la présence de musulmans chez nous. La laïcité, si on l’applique strictement, ne fait pas de différence entre les citoyens et permet aux musulmans et non musulmans de coexister en toute liberté de culte et de croyance, l’individu étant libre de croire ou de ne pas croire.

Le djihadisme s’exprimant par des attentats terroristes a fini par ajouter à la méfiance du citoyen moyen à l’égard des musulmans. C’est voulu par les terroristes : séparer la « communauté musulmane » du reste de la population, creuser le fossé entre les deux. Les djihadistes veulent l’affrontement religieux et la revanche contre la civilisation chrétienne, donc occidentale, qui les a humiliés au moment des croisades et qu’ils accusent de les avoir conservés en soumission. Ils négligent leur part de responsabilité dans le retard pris par rapport à l’Occident par une religion qui, depuis le XXIIè siècle, a refusé toute modernisation avec « la fermeture des portes » à toute exégèse qu’elle décréta alors. Après un essor brillant la civilisation arabe est ainsi tombée dans un sommeil profond de plusieurs siècles, dont ils ne veulent pas remarquer qu’il ne doit rien aux croisades mais à leur seul refus de se moderniser socialement, prisonniers d’une religion figée dans le passé.

Par excès de politiquement correct on a abusé du terme « islamophobie » dont le sens littéral est « haine de l’islam » pour interdire de dire du mal d’une religion, en lui donnant le sens de « haine des musulmans », comme une forme de racisme à l’égard des « arabes ». C’est une absurdité car on n’est pas obligé d’aimer une religion et il est légitime, c’est un Droit de l’Homme, de la détester si on pense qu’elle est contraire à notre conception personnelle. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’on veuille interdire à ses fidèles d’y croire. En voulant censurer l’expression de ceux qui ne sont pas musulmans et qui ne veulent pas l’être, on voudrait les empêcher de dire le pourquoi de leur opinion.

C’est interdire un droit : nous sommes libres de dire du mal d’un parti politique dont on n’approuve pas les prises de position ou les décisions, rien n’empêche légalement de dire du mal d’une religion dont on refuse les dogmes, la pratique ou l’influence qu’elle soit catholique ou autre. Sous prétexte d’islamophobie on veut préserver l’islam de toute critique.

La laïcité est neutralité des institutions officielles de l’État. Elle n’est pas neutralité des citoyens qui restent libres de leur opinion et de leur croyance, qui ont droit d’aimer ou de critiquer ce qui leur plaît ou ce que leur déplaît et de le dire. Ce serait un comble que le militant laïque qui se bat pour la liberté de croire ou de ne pas croire pour les autres soit obligé de croire lui-même et de se plier devant les religions auxquelles il n’adhère pas. Au nom de la laïcité il peut croire ou ne pas croire et il a le droit de dire pourquoi. Militant pour la liberté d’expression pour tous il serait fort de café qu’il ne soit pas lui-même libre de s’exprimer en bien ou en mal pour dire sa pensée.

Ce n’est pas parce qu’un parti politique a voulu manipuler la laïcité pour attaquer l’immigration, utilisant le fait que celle-ci est majoritairement musulmane, que nous devons transformer en tabou toute critique de l’islam. Distinguons la tolérance de leur religion et le respect des personnes qui croient en elle des critiques que nous pouvons faire à cette religion. Ce n’est pas parce que nous respectons les musulmans que nous devons nous interdire de souligner l’inadmissible condition féminine dans certains pays islamiques et que nous ne pourrions pas condamner ces pratiques : pas d’état civil en Arabie Saoudite pour les filles, mariages non seulement arrangés mais forcés de gamines y compris françaises pendant les congés d’été dans les pays d’origine, excisions, lapidations pour apostasie, coups de fouet d’opposants politiques, etc.

Ce n’est pas parce que nous respectons les musulmans chez nous que nous devons nous interdire de dénoncer l’interdiction aux non musulmans de visiter l’Arabie Saoudite, ou le recrutement des domestiques attirées des pays émergents et traitées en esclaves dans les pays du Golfe et même au Liban, ni le refus des autres cultes dans beaucoup de pays musulmans, ni les persécutions des non musulmans avec des conversions forcées, et tous les massacres des combattants de l’ »État islamique », les destructions des monuments du passé, l’interdiction de la scolarité des filles, la destruction des écoles par les Taliban en Afghanistan  et par les Boko Haram au Nigeria, etc.

Ce n’est pas parce que nous respectons individuellement les musulmans que nous devons ignorer que lorsque certains d’entre eux revendiquent chez nous un droit à la différence vestimentaire dans la société et qu’ils refusent de se plier à la loi en vertu de leurs principes religieux, dans leur pays d’origine il n’est pas toujours question pour l’étranger, de ne pas se plier à la loi nationale. En Iran le tchador est obligatoire pour les femmes, même touristes. En Arabie Saoudite la loi islamique s’applique intégralement aux étrangers qui n’ont pas droit à avoir d’église ou de lieu de culte… Même les avions en escale en Arabie Saoudite, pour un ravitaillement qui dure environ une heure avec un kérosène très peu cher, sont inspectés, et les passagers immobilisés dans l’avion, doivent cacher pendant ce temps toute boisson et tout livre qui pourrait apparaître religieusement suspect !…

Finalement, cette laïcité si contestée leur permet en France de pratiquer librement leur religion, alors qu’il n’y a pas de réciprocité dans les pays musulmans. Beaucoup de musulmans français l’ont compris mais l’activisme de certaines associations communautaristes maintient dans l’actualité médiatique une agitation qui dessert l’image de leur religion en France, ce qui provoque en retour le rejet et une exploitation politique qui ne devrait pas exister.

Enfin, le gros problème de l’islam en face de la laïcité est le fait que le Coran ne sépare pas la religion de la vie sociale dans la cité. Ainsi rien ne sépare la Charia des préceptes religieux que ce Livre contient et qui ont été rédigées au VIIè siècle. Certains intellectuels musulmans ont souhaité élaguer du Coran ce qui n’était applicable qu’à une société archaïque, mais ils n’ont pas réussi car le Coran est intouchable, non seulement pour les intégristes, mais aussi pour l’ensemble des croyants de cette religion. Toutes les tentatives de moderniser socialement leur religion et de l’adapter au monde moderne, au Caire et ailleurs, ont échoué.

Cette emprise du religieux sur la vie sociale, les chrétiens l’ont bien connue pendant des siècles. Elle est naturellement associée aux religions qui veulent imposer, même à ceux qui ne les adoptent pas, les préceptes qu’elles veulent voir appliquer dans toute la société, pourvu qu’elles la dominent. Mais les chrétiens, en Europe, en France, ailleurs, ont fait que les enseignements des sciences relativisent les enseignements religieux sur la création du monde et sur l’explication des phénomènes physiques.

L’exégèse des textes bibliques se fait depuis des années et elle est admise et pratiquée par des théologiens chrétiens qui tiennent compte de l’histoire, de l’archéologie et des connaissances que nous possédons en matière de langues anciennes, de suivi des erreurs des traductions et des ajouts, parfois volontaires, des copistes. Rien de semblable n’est encore possible qui relativise certains passages du Coran au vu des connaissances historiques et scientifiques.

C’est pourquoi un musulman qui prend le Coran à la lettre a du mal à accepter des lois de la société civile qui ne correspondent pas à celles qu’il considère comme seules valables, celles écrites au VIIè siècle, qui étaient peut-être en progrès pour cette époque… et qu’il veut appliquer maintenant au XXIè siècle !!!… Que la religion prime la loi du pays leur semble normal puisque l’islam le dit, seule religion vraie pour eux. Il y aura toujours, pour un musulman intégriste, refus de la laïcité, sauf à l’utiliser par opportunisme quand elle lui permet d’en tirer bénéfice pour exiger la liberté qu’elle lui apporte réellement.

Je n’ignore pas qu’il existe des musulmans tolérants, citoyens respectueux de la loi du pays où ils vivent, dont ils sont citoyens, et qui pratiquent leur religion sans ostentation et sans vouloir l’imposer. Ils ont compris la place de la religion hors de l’État. Ils sont laïques ou pratiquants mais ils ont compris qu’ils vivent une autre époque et il faut espérer qu’ils soient la majorité et qu’ils ne se laissent pas manipuler par les lecteurs littéraux des textes coraniques. Autant ces derniers sont bruyants, autant les modérés sont silencieux devant les provocations et les excès des autres.

Devant la manipulation anti-immigration musulmane du FN ce n’est pas en lui laissant le monopole de l’analyse laïque qu’on répondra aux interpellations des électeurs. Ce n’est pas en cédant aux tabous moralisants d’une gauche, qui a perdu la lucidité politique pour jouer un rôle de composition, celui de moralisateurs de la société, avec un politiquement correct qui devient de la censure pure et simple, que nous serons en mesure de réagir devant les questions qui se posent à notre démocratie. Ce n’est pas en condamnant une droite qui surenchérit parfois sur le FN, sans nous inquiéter des dérives d’une gauche aveugle devant les réactions des citoyens, que l’on défendra la laïcité, mais en l’expliquant clairement, sans amalgame économique ou politique et en la défendant contre les attaques qu’elle subit.

Tant pis si cela scandalise certains de mes amis : la Vérité n’est pas un consensus mou. Si on veut comprendre et aller dans le sens du progrès il ne faut pas se plier à de prétendues exigences de la modernité. Il faut comprendre les raisons des opposants, quitte à les refuser avec des arguments valables. Montrer que l’on a compris la réalité et que l’on sait en tirer bénéfice pour aller de l’avant, étant sentimentalement ouverts à d’autres pratiquants mais sans être intellectuellement ignorants….

(1) Le 2 mai 2010 j’ai écrit sur « les pressions sociales » un texte que l’on pourra consulter sur mon site web.

Raymond Beltran

Le 7 octobre 2015


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